Le projet de Ségolène Royal enfin dévoilé
Ségolène Royal a enfin levé le voile sur sur programme politique, appellé « Pacte Présidentiel », le dimanche 11 février à Villepinte. Ce programme est en grande partie une synthèse des débats participatifs ayant eu lieu dans toute la France dont les résumés sont conservés en « cahiers d’espérances ». Aucun sujet n’a été négligé par la candidate (mis à part le financement de ce projet) : pouvoir d’achat, retraites, emploi, Europe, international, environnement… Parmi les mesures qu’elle a présentées, on retiendra qu’elle n’a pas abandonné le projet des jurys citoyens, des centres éducatifs encadrés « éventuellement par l’armée » et… l’allocation d’autonomie aux étudiants « sous condition de ressources ( ??? si un Socialiste pouvait avoir la bonté de bien vouloir nous éclairer sur ce point…) ». Sans oublier le SMIC à 1500€ dès le mois de juin si elle est élue, la sécurité sociale professionnelle, «le droit à un premier emploi au bout de six mois ou encore un «prêt gratuit de 10.000 euros» pour les jeunes actifs. Ségolène Royal a dit ne pas vouloir « traiter les délinquants comme des sauvages ou des barbares » (qu’elle aille dire ça à la femme qui a été agressée par 50 lycéens) tout en exigeant «une sanction ferme, rapide et proportionnée», et le retour de la police de proximité. Les institutions républicaines n’y ont pas échappé : mandat unique, réforme du Sénat et abrogation du 49.3. Sans oublier la «démocratie participative», avec une proposition de loi d’initiative citoyenne à partir d’un million de signatures.
La dernière partie de son discours s’est concentrée sur l’Europe et la place de la France dans le monde. Ségolène Royal a souhaité inscrire «la croissance et l’emploi» dans les «statuts de la Banque centrale européenne», mais veut aussi une «Europe qui protège ses citoyens», avec un «protocole social».
A propos de l’international, enfin, la candidate a évoqué «les valeurs universelles» portées par la France qui «pèsera de tout son poids pour que soit respecté le droit international» et se refusera «à sortir de l’histoire».
Elle a consacré un long passage à l’Afrique, évoqué les «liens séculaires et très forts » avec la Russie, ainsi que le «réalisme et l’ambition» dont la communauté internationale doit faire preuve face au Proche-Orient. Ou encore les Etats-Unis, «emportés parfois jusqu’à l’erreur par le poids de leur puissance». Les Français «aiment la France grande, ouverte, accueillante aux opprimés», lance encore Royal, et «je serai la présidente de cette République là », qui «sur la scène du monde aussi, travaillera à un ordre juste». Bref que ceux qui veulent vivre plus tard de la politique retienne cette belle leçon que Madame Royal vient de nous donner ou comment faire un programme transpirant l’idéologie et la démagogie.