Les recettes du MJS...
Ce week end s’est tenu à Paris le congrès du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) en présence notamment de nombreux éléphants du PS, Mrs Lang, Emmanuelli, Hollande...
Premier élément dérangeant, la participation des principaux protagonistes de la fronde anti-CPE, avec en premier lieu Karl Stoeckel, président du syndicat lycéen de gauche UNL et de Bruno Julliard, président de l’UNEF. Pour ceux qui se refusaient à voir la manipulation da la gauche dans la crise du CPE, via ses satellites lycéens et étudiants, le doute est dissipé…
Passons sur la composition du premier rang de la salle pour s’intéresser à ce qui a été dit à la tribune.
La proposition phare du week-end a été l’allocation autonomie. Sans originalité, puisqu’elle avait déjà été proposée en 2002 lors de la campagne présidentielle de Lionel Jospin. Sorte de RMI jeunes, elle consiste en le versement d’une aide financière à tous les 18-25 ans.
Cette proposition, qui a au moins le mérite d’exister, est dangereuse. Et ce pour plusieurs raisons :
ü elle est injuste socialement : doit-on aider de la même manière un fils d’ouvriers qu’un fils de notaire ? Mais cela relève de la philosophie socialiste : saupoudrage et égalitarisme
ü elle ne donne lieu à aucune contrepartie en retour. Responsabilité et mérite sont bel et bien des valeurs étrangères au PS…
ü elle est irresponsable : les jeunes socialistes chiffrent le coût de la mesure à 2% du PIB. La France a un PIB de 1600 milliards d’euros, je vous laisse donc faire le calcul…
L’aide sociale à destination des jeunes doit être réformer. Pas avec l’allocation autonomie, vous l’aurez compris…
Mais les pistes ne manquent pas : redéfinition des critères d’attribution des bourses pour mieux prendre en compte la situation personnelle des étudiants, prolongement des allocations familiales jusqu’à 22 ans, système mixte « bourse-prêt » avec une partie de l’aide versée sous forme de bourse et l’autre sous forme d’un prêt à taux 0% que l’étudiant rembourse une fois rentré dans la vie active…