Le Nouveau centre est né

Publié le par jeunespop57

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                         Première, deuxième, troisième génération : tous les centristes ralliés à Nicolas Sarkozy ne partiront pas sous la même bannière aux législatives. Ceux de 2002, tels Philippe Douste-Blazy ou Pierre Méhaignerie, restent UMP. Les convertis de l'entre-deux tours ont lancé le
29 mai 2007 leur parti, le Nouveau Centre, avec ceux de leurs collègues qui ont pris le risque de soutenir le candidat de l'UMP avant le premier tour de la présidentielle. Parfois même bien avant, comme Pierre-Christophe Baguet, député UDF sortant des Hauts-de-Seine, qui s'est désolidarisé de la démarche de François Bayrou dès le 4 octobre 2006.

                          La présidence du Nouveau Centre reviendra probablement à Hervé Morin, patron du groupe UDF sortant de l'Assemblée nationale et nouveau ministre de la Défense. Nicolas Perruchot, « tombeur » de Jack Lang à Blois et autre rallié de la dernière heure, devrait en être le secrétaire général.

                          La première priorité du Nouveau Centre, c'est bien sûr d'atteindre la barre des vingt députés pour constituer un groupe à l'Assemblée nationale, mais aussi de se donner les moyens financiers de son autonomie. Pour y parvenir, il soutiendra 84 candidats aux législatives, dont au moins 50 devraient obtenir les 1 % de suffrages qui ouvrent droit à une subvention de l'État.

                          Ces 84 candidats se répartissent en trois catégories. La première est constituée du groupe de l'entre-deux tours, augmenté de Pierre-Christophe Baguet, André Santini, Christian Blanc et Olivier Jardé, qui a remplacé Gilles de Robien à l'Assemblée quand le député de la Somme est devenu ministre. Tous sont des sortants, élus en 2002 sous le label UDF ou avec son soutien. Et aucun d'entre eux n'aura à affronter d'adversaire UMP, conformément à l'engagement pris par Nicolas Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle.

                          Deuxième catégorie : les UDF sarkozystes qui ne sont pas sortants, mais que l'UMP dispense aussi de primaire, pour des raisons liées au contexte local. Le Nouveau centre en compte trois. Philippe Vigier, ancien protégé de la très bayrouiste Jacqueline Gourault en Eure-et-Loir, bénéficie du retrait d'Alain Venot, maire UMP de Châteaudun, qui préfère se concentrer sur sa ville plutôt que de briguer le renouvellement de son mandat à l'Assemblée. Il a de sérieuses chances d'être élu, tout comme Jean-Yves Bourgois, adjoint du maire d'Amiens, qui se présente dans la Somme. Le sort de Jean-Loup Metton dans les Hauts-de-Seine est, en revanche, beaucoup plus incertain. Pour mettre tous les atouts de son côté, Metton n'a pas hésité à se prévaloir à la fois du soutien des UDF ralliés à Sarkozy et du MoDem créé par Bayrou. Au risque de plonger ses électeurs dans un abîme de perplexité.

                           Dans les Hauts-de-Seine comme dans d'autres départements, la troisième catégorie des candidats du Nouveau Centre, ceux présentés pour des raisons financières, ne va pas simplifier les choses. Le cas de la circonscription de Boulogne est à cet égard exemplaire. Le favori est Pierre-Christophe Baguet, ex-UDF, membre du Nouveau Centre mais dont la candidature est soutenue par l'UMP, puisque son ralliement à Nicolas Sarkozy remonte à 2006. Il a accepté d'affronter en primaire la belle-soeur de Françoise de Panafieu, Ségolène Missoffe, qui se présente sous les couleurs du Nouveau Centre sans avoir aucune chance d'être élue, « mais qui peut prendre des voix à Dorothée Pineau, candidate MoDem, donc bayrouiste, qui se prévaut du soutien du sarkozyste Morin », d'après Baguet. Il voit une « complémentarité » entre sa candidature et celle de Ségolène Missoffe. L'électeur risque, lui, de ne rien y voir du tout.


                            Les Jeunes Populaires de Moselle souhaitent bonne chance aux candidats du Nouveau centre.

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